Le gang des « papys braqueurs » de Kim Kardashian ne compte plus que quatre membres en prison. François Delaporte, 55 ans, a en effet été remis en liberté ce lundi. « Le grand », comme il est souvent surnommé, était dans le collimateur des enquêteurs car en lien téléphonique avec Aomar Ait-Khedache, alias « le vieux », le cerveau présumé du braquage. Pour la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la PJ parisienne, c’est aussi la silhouette de Delaporte que l’on aperçoit sur certaines images de vidéo-surveillance captées dans la nuit du 2 au 3 octobre à proximité du luxueux hôtel de la vedette américaine, situé rue Tronchet à Paris.
Rapidement pourtant, de nombreux doutes sont apparus sur son implication dans ce « saucissonnage » à 10 millions de dollars de butin. Plusieurs témoins ont en effet affirmé que François Delaporte ne pouvait pas à se trouver à Paris au moment des faits. Aucune preuve scientifique ne permet en outre de le mettre en cause. Le chef présumé du gang – composé en théorie de 5 hommes cagoulés et porteurs de faux uniformes « Police » – l’a également mis hors de cause lors de sa garde-à-vue.
Placé sous contrôle judiciaire
« La place d’un innocent est hors de prison », explique son avocat, maître Manuel Abitbol, qui avait multiplié ces derniers mois les demandes d’actes à la juge d’instruction parisienne chargée de l’affaire. »Ce résultat est le fruit d’un travail acharné de la défense. Cette victoire doit donner espoir à tous les innocents », ajoute-t-il. « Le grand », qui reste cependant mis en examen, a été placé sous contrôle judiciaire.
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Source : Le Point
Il était présenté comme un de ceux ayant directement participé au braquage de la star américaine de télé-réalité Kim Kardashian au mois d’octobre 2016 dans un hôtel de luxe en plein cœur de Paris. François D., 55 ans, a quitté, ce lundi 11 septembre au soir, la prison d’Osny dans le Val-d’Oise, où il était détenu depuis huit mois. Son avocat, Me Manuel Abitbol, a obtenu sa libération après avoir multiplié les demandes d’actes. Son défenseur avait été jusqu’à saisir la Cour de cassation. « Le travail de la défense a porté ses fruits, estime aujourd’hui Me Manuel Abitbol. C’est une première belle victoire. Mais l’objectif final est d’obtenir un non-lieu. Au regard des éléments apportés pour la défense de mon client, et notamment plusieurs témoignages, il n’a pas pu participer à ce braquage. »
Dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016, cinq braqueurs avaient fait irruption dans un hôtel particulier du 8e arrondissement où séjournait la star, avant de neutraliser le veilleur de nuit. Puis deux d’entre eux, masqués et portant des blousons siglés police, étaient montés dans l’appartement de Kim Kardashian. Après avoir sorti une arme et avoir ligoté et bâillonné la victime, ils étaient repartis avec un butin en bijoux évalué à 9 millions d’euros.
5 braqueurs chevronnés
Saisie des investigations, la Brigade de répression du banditisme (BRB) a mené un vaste coup de filet début janvier, qui a abouti à dix mises en examen, dont neuf suspects placés en détention provisoire. Âgés de 54 à 72 ans, les cinq braqueurs identifiés par les enquêteurs sont de vieilles connaissances de la justice et de la police, dont quatre ont déjà été condamnés aux assises dans les années 80 ou 90 pour vol aggravé, braquage ou trafic de stupéfiants. Les enquêteurs ont retrouvé de fortes sommes d’argent, mais pas de trace des bijoux.
Ils avaient aussi retrouvé l’ADN de l’un des suspects, Aomar Aït Khedache, dit « Omar le Vieux« , 60 ans, sur de l’adhésif ayant servi à ligoter la victime. Son fils est soupçonné d’avoir servi de chauffeur sur place, tandis que sa compagne de 70 ans est soupçonnée d’avoir apporté une aide logistique à la bande. Tous trois sont mis en examen et écroués. Quatre autres protagonistes sont soupçonnés d’avoir renseigné les braqueurs, dont un gérant de bar, Florus H., ainsi que Gary M., 27 ans, frère de l’un des chauffeurs à Paris de la star. François D. est le premier membre présumé du commando de braqueurs à être remis en liberté. Au fil des investigations, un autre suspect aurait été identifié, mais ce dernier n’a pas été interpellé.
Les investigations se poursuivent.